Un diagnostic pollution obligatoire lors de votre contrôle technique

Prochainement, les contrôles techniques obligatoires ne serviront plus uniquement à améliorer la sécurité routière. Ces derniers auront également une logique de préservation de l’environnement. Avec l’intégration du diagnostic pollution dans les points de contrôle, les automobilistes ont donc tout intérêt à surveiller leur niveau d’émission de particules polluantes, de même que l’état de leur voiture.

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Une obligation légale dès janvier 2017

Si le contrôle pollution fait généralement l’objet d’une visite technique complémentaire, les choses vont changer dès janvier 2017. Les élus ont en effet décidé d’intégrer le diagnostic pollution dans le contrôle technique obligatoire. Rappelons que les principaux indicateurs identifiés dans le format actuel de cette visite sont pour le moment l’émission de monoxyde de carbone (CO) pour les voitures essence qui datent d’octobre 1972. Il en est de même pour les véhicules essence sortis en janvier 1997 et qui ne sont pas des véhicules particuliers. Pour les voitures diesel mises en circulation depuis janvier 1980, l’opacité des fumées qui se dégagent de l’échappement fait partie des points contrôlés.

Des indicateurs plus étoffés

Dès la mise en application de cette réforme, le diagnostic pollution s’appliquera à plusieurs degrés. Outre les niveaux d’émissions de monoxyde de carbone (CO), d’autres indicateurs seront vérifiés. C’est le cas de l’émission d’hydrocarbures imbrûlés (HC), composés d’atomes d’hydrogène et de carbone émanant du moteur. Le taux d’oxydes d’azote (NOx) émis entre également dans les paramètres contrôlés dans ce diagnostic. Le NOx, une source réelle de pollution de l’air, participe activement à l’effet de serre tout comme le dioxyde de carbone (CO2). En mesurant le niveau de ces différentes particules fines, il sera possible de vérifier l’efficience du moteur et ainsi favoriser les réparations des éléments responsables de cette pollution. Afin de mettre en place ce système, les centres de contrôle technique seront contraints de s’équiper d’un analyseur 5 gaz.

La nécessité d’un réglage anti-pollution plus performant

Dès la mise en application de ce dispositif, il sera possible de se faire recaler à cause d’un diagnostic pollution non concluant. Si tous ces indicateurs supposent l’obligation de réparer ou de réviser le moteur, il importe de trouver un professionnel en mesure d’identifier les sources de dysfonctionnement et d’apporter les solutions adaptées. Compte tenu de ces exigences, il est possible que de nombreux véhicules puissent avoir du mal à passer le cap de ce test anti-pollution plus rigoureux et obligatoire. Sa mise en application permettra sûrement d’apporter un coup de jeune au parc automobile, et une nouvelle bouffée d’oxygène au trafic. Mais il incitera aussi plus que jamais à la prévention et à l’éco-entretien.

Un bon réglage du moteur conjugué à une révision au moins annuelle devrait permettre de passer les contrôles anti-pollution sans encombre. Encrassement, injecteurs défectueux ou mauvais fonctionnement d’une courroie de distribution sont autant de défaillances qu’il convient de détecter à temps. Selon les estimations, les travaux nécessaires pour redonner au moteur toute sa performance écologique sont évalués en moyenne entre 100 et 300 euros.

Anne-Charlotte Laugier, journaliste, blogueuse et romancière (Ramsay).