Ignis et Panda : deux mini baroudeuses écolo

Les minicitadines Suzuki Ignis et la Fiat Panda hybrides conjuguent look de SUV et motorisation micro-hybride. Fraîchement restylée, l’Ignis affronte la Panda City Cross qui arbore un nouveau bloc moteur. 

Ignis et Panda

Prête à en découdre dans la boue. Pionnier des petits tout terrain avec la toute première Panda 4×4 en 1983, Fiat perpétue cette tradition et la décline sous une forme plus urbaine avec la version City-Cross. Mais, depuis 2017, la petite baroudeuse trouve sur son chemin une autre mini-citadine surélevée : l’originale Suzuki Ignis. Alors que l’Italienne arbore un look d’aventurière aguerrie, la japonaise se la joue plus sobre. 

Ignis et Panda : Des gabarits parfaits pour la ville

En plus de leurs airs de baroudeuses, l’Ignis et la Panda peuvent compter sur leur gabarit contenu pour séduire les citadins. La Japonaise mesure 3.70 mètres et l’Italienne 3.69 mètres. De quoi transformer les stationnements dans la jungle des villes en jeu d’enfants. Et ça se vérifie encore plus au volant de la Fiat Panda à la direction très douce, aux suspensions plus souples et qui braque un peu mieux que la Suzuki Ignis. Mais si la Japonaise se révèle un peu moins agile en ville, elle procure un sentiment de sécurité supérieure sur les axes roulants. 

Ignis et Panda : micro-hybridation

Les versions essence à deux roues motrices de 83 ch pour la Suzuki et 70 ch pour la Fiat, ont pour particularité de recevoir un système de micro-hybridation avec alterno-démarreur. Ce dernier, qui agit à la façon d’un petit moteur électrique, est alimenté par une batterie lithium-ion pour aider le moteur thermique dans les phases d’accélération. Lors des décélérations et des freinages, l’alterno-démarreur devient générateur pour recharger la batterie. Les avantages de cette technologie se ressent bien au niveau de sensations de conduite de la Fiat Panda. Son système permet d’anticiper la coupure du moteur avant l’arrêt complet et de le redémarrer ensuite, très discrètement et sans à-coups. 

Des conso autour de 6l/100km

Côté consommation, le match tourne en faveur de la japonaise qui est équipée d’une batterie de plus grande capacité. Bien qu’il soit plus gros (un cylindre de plus), son moteur réclame 1 l/100km de moins en ville, soit 5.5 l/100km, contre 6.5l/100km pour la Fiat. Et, grâce à ses 13 ch supplémentaires et à son poids plume (896 kg contre 1040 kg pour la Panda), l’Ignis accélère plus fort. 

Equipement

Contrairement à la Panda qui s’avère assez pingre, l’Ignis se montre assez généreuse. Le régulateur de vitesse, le GPS ou encore l’alerte de franchissement de ligne font partie de la dotation de série de la japonaise. En plus d’être bien équipée, l’Ignis se révèle très pratique avec, notamment, ses rangements au centre. Dans l’habitacle de la Japonaise, ce n’est pas le grand chic à bord avec les plastiques durs qui abondent, mais les passagers profitent d’un espace très optimisé. La sensation de volume domine dans l’Ignis. L’accès aux places arrière est aisé et, une fois assis, deux adultes peuvent étendre leurs jambes. Et lorsqu’il s’agit de charger les valises, l’Ignis se montre, là encore, plus futée : dès le deuxième niveau de finition, la banquette trois places est remplacée par deux sièges coulissants sur 16 cm. En plus d’être astucieuse, la japonaise bénéficie d’un écran tactile et d’un système multimédia plus élaboré, avec GPS et caméra de recul. Plus ergonomique mais moins moderne, la console de la Fiat Panda se contente d’un petit écran monochrome. Niveau entretien, ce dernier est préconisé tous les ans pour les deux baroudeuses ou tous les 15 000 km pour la Fiat et 20 000 km pour la Panda. 

Anne-Charlotte Laugier, journaliste, blogueuse et romancière (Ramsay).