Découvrez les 5 niveaux de la voiture autonome

La voiture autonome est dans les cartons de tous les constructeurs automobiles, et sur les pistes d’essais de la plupart d’entre eux. Le CES de Las Vegas 2018 a d’ailleurs révélé une foultitude de nouveautés dans ce domaine. Mais entre les aides à la conduite, les fonctions de conduite automatisée dans certaines conditions et l’autonomie totale en ville, sur l’autoroute et à la campagne, c’est une forêt de dispositifs nouveaux qui s’offrent au conducteur de demain et d’après-demain. Comment les classifier ? Comment s’y retrouver ? En procédant par paliers technologiques. Du niveau 1 au niveau 5, embarquons dans l’ascenseur de la voiture autonome, du simple régulateur de vitesse adaptatif à l’automobile qui se passe de volant et de pédales.

Niveau 1 de la voiture autonome

Depuis les années 90, certaines autos premium ont mis en place des aides à la conduite. Au niveau 1 de la voiture autonome, le véhicule est par exemple capable de gérer la partie longitudinale de la conduite, à l’instar d’un régulateur de vitesse adaptatif qui gère automatiquement les distances de sécurité. C’est à ce niveau aussi qu’apparaissent les aides à la conduite avec alertes au conducteur telles que la détection d’angle mort, l’alerte au franchissement de file, l’alerte de risque de collision, le freinage d’urgence automatique…

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Niveau 2 du véhicule autonome

Apparu dans les années 2000 dans des voitures haut de gamme, le niveau 2 permet au véhicule de prendre le contrôle à la fois de la vitesse et de la direction. Certes, il ne faut pas lâcher le volant des mains afin que l’automobiliste puisse reprendre le contrôle de sa voiture à tout moment, mais l’auto est capable de rester inscrite dans sa file de circulation même lorsqu’un virage apparaît. Autre exemple du niveau 2 de la conduite autonome : le park assist. L’ordinateur de bord se charge de conduire temporairement la voiture, le conducteur ne faisant que superviser les opérations.

Niveau 3 de la conduite autonome

Prévu pour cette année 2018 (sous réserve d’évolution de la réglementation), le niveau 3 qui existe déjà sur la toute dernière Audi A8 et permet au conducteur de vaquer à d’autres occupations dans les bouchons jusqu’à 60km/h, sera peut-être enfin autorisé. Tesla possède également ce type de capacité de niveau 3 pour la conduite sur autoroute, les bouchons ou les parkings. Concrètement, au niveau 3 l’automobiliste délègue totalement la conduite dans certaines situations. Il peut alors lire rapidement le journal par exemple. Mais, pour l’heure, le conducteur doit encore malgré tout être capable de reprendre la main dès que le système le lui intime.

Niveau 4 de l’auto autonome

Au niveau 4, le conducteur n’est plus obligé de reprendre le volant. Il peut même faire la sieste s’il le veut. La voiture prend en effet totalement en charge certaines phases de conduite : les bouchons, les parkings et la conduite sur autoroute. Cependant, l’automobiliste peut à nouveau reprendre le contrôle de son véhicule s’il le souhaite. Ce niveau d’autonomie devrait déjà poindre dans deux ans, en 2020. Waymo, la filiale de Google dédiée au développement des véhicules autonomes, teste déjà des vans Chrysler Pacifica sans conducteur sur des trajets prédéfinis en Arizona. Renault a mis sur roues la Symbioz Demo Car capable de se conduire sans les mains jusqu’à 130km/h. Quant à BMW, les niveaux 4 et 5 sont ses prochaines étapes d’ici 2021 avec, notamment,  des solutions collectives comme celles de Carsharing (Drive Now) mais également pour les particuliers de plus en plus nombreux à réclamer ce type de solutions.

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Renault Symbioz Demo Car : La voiture autonome de niveau 4 est une réalité)

Niveau 5 de la voiture autonome

Le niveau 5 relève du défi technologique complet puisque la voiture est capable de conduire toute seule dans toutes les situations (A l’instar de la Google Car). Récemment, Tesla a dévoilé son ambition de mettre sur les routes un véhicule autonome de niveau 5 d’ici deux ans. Mais ce sont sans doute les navettes automatiques et les taxis partagés qui seront le fer de lance des premières applications de ce niveau d’autonomie totale. La start-up française Navya a dévoilé le premier taxi autonome (L’Autonom Cab) en novembre 2017. Ce gros monospace bardé de capteurs et totalement dépourvu de poste de pilotage, est capable de transporter jusqu’à six passagers pour des trajets urbains. Mais il y a encore beaucoup d’étapes à franchir afin d’obtenir l’homologation d’un tel type de véhicule.

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Manque encore à l’appel des évolutions réglementaires qui permettront à ce type de véhicules 100% autonomes de circuler librement dans les grandes villes avec des clients à son bord.

Anne-Charlotte Laugier, journaliste, blogueuse et romancière (Ramsay).